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WICKED GAME (NICOZIA)
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Lucrezia Gartzea
Lucrezia Gartzea
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ICI DEPUIS : 02/06/2018

WICKED GAME (NICOZIA) Vide
MessageSujet: WICKED GAME (NICOZIA) WICKED GAME (NICOZIA) EmptyDim 1 Juil - 0:58


The world was on fire and no one could save me but you
It's strange what desire will make foolish people do



L’air frais du matin vient caresser sa longue chevelure dévalant sur l’oreiller et son visage. C’est un jeu du cache-cache face à la lumière qui vient troubler son sommeil et le coup à la porte pour annoncer le réveil. Doux oreiller, tendre oreiller qu’elle serre de toutes ses forces comme un enfant prendrait une peluche ; elle ne veut pas se lever, seulement dormir, dormir et dormir. Pourtant, l’excitation d’une nouvelle journée la sonne de se réveiller, et son ventre gargouillant ne fait que réclamer un petit déjeuner. C’est de pieds fermes qu’elle s’habille et offre à ses cheveux deux tresses bien droites – comme Anibal serait fier de ce petit portrait si délicat et perfectionniste. Ses pieds s’enfoncent dans les bottes qu’elle lace avant d’enfiler la cape du bataillon d’exploration avec fierté. C’est le déjeuner qu’elle court prendre au côté de ses coéquipiers – pourtant si silencieuse, il faut dire que parler la bouche pleine est très impoli chez elle -, l’ogre se contente d’avaler les maigres rations du déjeuner. Le rythme pris, elle attend qu’on lui assigne une mission de son plus beau garde à vous. « Soldat Gartzea, de la deuxième escouade ! Votre mission est de déposer la cargaison venue du Mur Rose dans les réserves ! » Ordre suivi d’un Oui chef ! si bien formulé, beaucoup trop sérieux et rigide. La tâche en main, elle s’exécute à voler à ses affaires, cherchant où la cargaison pourrait bien arriver. Il faut dire qu’il lui est aisé de se perdre, surtout pour une gamine pas assez grande pour atteindre la vue des indications. Descendant les étages, l’enfant observe un chariot et ne peut s’empêcher de caresser un cheval – divine enfant, ne pourrait-elle pas apprendre à se contrôler ? – et ces petits bras observent les cargaisons. Un soupir face à la difficulté, un défi pour la journée ! Les manches retroussés, c’est de tout son courage qu’elle empile deux cargaisons en prenant appui sur ses genoux pour les porter du mieux qu’elle peut, malgré la lourdeur des objets. Elle aurait espéré une journée plus physique, marquée par l’utilisation de la manœuvre tridimensionnel, son pêché mignon. Et pourtant, la voilà à décharger des caisses dans une pièce remplie de toiles d’araignées ; à croire que l’armée n’a pas un fort pour le ménage. Trois allers-retours suivant, elle se permet une petite pause, attrapant la gourde sous le soleil de plomb. Elle ignore le regard qui l’observe. Elle ne le voit pas, le monstre qui rôde dans les parages. Elle n’est qu’un petit chaperon qui court à ses attelages, à sa préparation. Alors elle reprend des caisses, les portes de ses maigres bras, et refait le travail. Et elle ignore le loup qui voudrait gronder auprès de son oreille, n’entend pas. Si lunaire sous le soleil, perdue dans ses pensées divines.
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Nicolai Netherval
Nicolai Netherval
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ICI DEPUIS : 04/06/2018

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MessageSujet: Re: WICKED GAME (NICOZIA) WICKED GAME (NICOZIA) EmptyDim 1 Juil - 14:36


The world was on fire and no one could save me but you
It's strange what desire will make foolish people do



Les jours sont longs. Sans le moindre intérêt. Assis à son bureau, le regard porté vers l'horizon ; la vue du mur lui donne un sentiment de dégoût. L'armée aurait dû le stimuler, le pousser à les rencontrer, mais le temps passe ((encore et toujours)) et il ne les rencontre pas. Obligé de tenir en laisse ces recrues rebelles. Forcé de jouer au gardien, au formateur. Surveillance et entrainements. Ses documents n'avancent pas, les pages blanches se multiplient, comme ses nuits blanches. Les plombs qui lâchent, parce que son cœur oublie ; amnésique par l'absence des géants qui ne reviennent pas. Alors Nicolai, à nouveau, s’ennuie. Attendant ce qui ne semble pas venir. Pas l'envie de bouger, de remuer ces porteurs d'espoirs sans avenir. Parfois l'envie de tout plaquer, de quitter les murs à jamais au nécessaire. Alors ses yeux s'associent au vide, allié du néant qui le rempli, jusqu'à ce qu'un moustique fasse ce bruit qui gêne le silence originel. Le calme plat de la caserne ennuyée par cet insecte, dans un murmure d'agacement à son oreille, qui redonne l'azur à ses yeux. Le retour sur ces terres ravagées. Levé, à sa fenêtre entrouverte, les iris qui suivent le moucheron voler à droite et à gauche, sans jamais s'arrête. Exemple parfait de ce que déteste le commandant, l'Homme dans toute sa splendeur... Et puis la pause sonne étrangement à son oreille, le silence de ses pas en arrêt dérange le plus vieux. Et les siens le mènent alors à l'extérieur, appuyé contre un arbre, presque dissimulé. Regardant la soldate exécuter les ordres qu'on a du lui donner. Recommencer et se stopper à nouveau, pieds ancrés sur le sable brûlé, gourde à la bouche, goutte qui s'échappe. Nicolai s'approche, sans s'annoncer, tel un prédateur et sa voix est grave, quand il prend la parole. « Vide ta gourde. » un soldat n'a pas le temps, le luxe de boire à outrance, de s'arrêter comme ils le veulent. Et son regard est perçant, noir d'ordres et de désaccords. « Tu prendras une pause quand je t'en donnerais l'autorisation. » pas avant, même s'il doit passer la journée, la nuit, le lendemain à la chaperonner, il le fera. Même s'il ne voit pas vraiment pourquoi il souhaite faire ça.
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Lucrezia Gartzea
Lucrezia Gartzea
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MessageSujet: Re: WICKED GAME (NICOZIA) WICKED GAME (NICOZIA) EmptyDim 1 Juil - 17:48


Les gestes qui ont pris l’habitude de s’exécuter sous le soleil brûlant son visage. La nymphette n’est pas bavarde, et travaille sans relâche pour offrir à son officier le magnifique résultat d’une réserve rangée. Qu’elle idiotie d’offrir à la gourmande le poids de la nourriture qui nourrira ses collègues. Si elle en écoutait les cris de son ventre – jamais assez nourris, petite morveuse, quand cesseras-tu de consommer sans profiter – elle serait capable d’ouvrir les caisses pour dévaliser la moitié des nourritures. Mais il ne faut pas, non, cela est mal. Alors Lucrezia change ses esprits, se préserve à penser au passé, imaginant son pauvre petite père exécuté les ordres comme l’a fait Maman, Nenya et Anibal. Et aujourd’hui c’est à son tour, petite soldat de plomb, c’est elle qui s’exécute. Il lui faut peu de temps pour s’envoler vers les rêves d’une escouade qu’elle commanderait, armée de ses lames, et l’envie de planer. Mais elle est coincée ici dans la caverne, à se morfondre sur ses bras trop maigres et l’envie de s’hydrater. Il faut dire que la chaleur est joueuse et la gourde tentatrice. Ne serait-ce qu’avoir une goutte glacée sur la langue pourrait lui offrir les milles plaisirs qu’elle n’a jamais pu ressentir. Cette pensée une fois à son esprit en devient une obsession pour les caisses restantes et le travail a effectué. Et la Eve s’étanche, avalant le liquide interdit pour refroidir la gorge aride. C’est un plaisir qu’elle prend, unique, celui d’une sensation perdue – qui aurait cru que l’eau pouvait être autant appréciée chez la morveuse gourmande ? -, une telle émotion qu’elle n’entend pas les bruits, qu’elle ne voit pas la silhouette. Les yeux fermés, elle s’abreuve de la plus pure des façons qu’un être peut le faire. C’est à la fois subtile et doux, cette concentration cosmique pour un simple geste habituel. Elle ne le voit pas, le loup qui rôde, le loup qui l’observe. Non, elle boit simplement, reprend goût à la vie. « Vide ta gourde. » C’est le mal qui sonne le glas, la voix qui la perturbe. Forte, stricte, rigide, on dirait presque son père. Ses yeux se retournent, la gourde dans les mains, c’est le visage de l’homme qu’elle aperçoit. D’un regard azur aussi bleu que la rivière qui borde le district d’Utopia, et des mèches blondes dressés. Les lèvres entre ouvertes, le ventre qui se réveille, elle sert sa gourde entre ses mains pour tenter de rester neutre, distincte.  « Tu prendras une pause quand je t'en donnerais l'autorisation. » Un soupir éclate, soupir vexé, colérique. Ce n’est pas un simple soupir, c’est un spasme, un éclair dans son regard alors que ses mains se retiennent, gardent la gourde entre ses doigts délicats. « Pardon ? Bonjour ? Qui êtes-vous pour me donner des ordres ? Je n’obéis qu’à mon officier et si celui-ci m’autorise à porter ma gourde c’est qu’il y a bien une raison. » Elle n’aurait pas dû. Pourtant, l’instinct animal prend le dessus, réveille la lionne qui est en elle, pourchasse tout type d’émotion les plus virulentes. Elle ne supporte que trop peu la critique, la gamine, et surtout pas quand elle agit si bien et donne son maximum. C’est une acharnée, une déterminée qui se bat pour vivre le mieux qu’elle peut, qui tente d’insuffler à elle seule tout ce qu’il y a de meilleur. Un homme qui se prend pour un être supérieur, elle en a énormément vu, et surtout dans l’armée. Il ne lui rappelle que son père, la beauté est juste changeante, plus démente, avec une captivassions étrange dans le regard. Elle est omnibulée par la démence de ses propos, contrariée par la valeur de ce dernier ; et tout ça parce qu’elle n’est qu’une jeune recrue à qui l’on confie des tâches médiocres. Une jeune femme au caractère si doux qui se révèle soudainement tranchant ; et le ventre lui, est victorieux. Il sent la colère, il l’insuffle à son esprit alors qu’elle tente d’y résister. Ce sont pourtant les mains qui se crispent contre la gourde, toujours pleine, toujours contre elle. Et elle ne compte certainement pas lâcher parce qu’un homme viendra lui dire de le faire sans aucune raison valable.
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Nicolai Netherval
Nicolai Netherval
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MessageSujet: Re: WICKED GAME (NICOZIA) WICKED GAME (NICOZIA) EmptyLun 2 Juil - 11:00


L'ordre est prononcé et le blond s’attend à ce qu'il soit exécuté. Nicolai a cette réputation qui terrifie suffisamment pour qu'il n'ait pas besoin d'avoir à répéter. Une habitude qu'il a prise, qu'il a coutume de vivre ((un autre plus qui l'ennui, pourquoi faut-il qu'ils soient tous si prévisibles)). Le commandant de la cinquième escouade est connu, pour sa folie, pour son caractère, pour ses résultats, pour son ascension et son obsession. On ne lui dit pas non, on ne le regarde pas de travers ; on sait tous qu'il faudrait être suicidaire dans tous ces cas contraires. Quand bien même il existe des soldats, des habitants qui lui tiennent tête, l'azuré aura toujours l'avantage de cet esprit malade. Incapable de raisonner et de ne pas aller trop loin dans les répercussions. Puisque l'Homme est un insecte, pourquoi donc y faire attention ? Les yeux bloqués sur la plus petite, le regard dur, le sourire inexistant et l'empathie absente, il s'apprête à récupérer ce qu'il lui a demandé de vider. Et alors le commandant se fige, pas perdu par ses pensées, mais particulièrement intrigué par la réaction si imprévu d'un être qu'il imaginait sans intérêt. Un premier soupir qui fait frisonner, qui mélange ce qui s'apparente le plus à de la surprise, de l'attirance, qui s'approche de son obsession. « Je n'ai pas le souvenir de t'avoir demander ton avis. » ce n'est pas de la colère, pas du mépris non plus, très étrangement, mais il y a ce petit quelque chose qui s'exprime en écho à sa voix. Un truc qui échappe à tout contrôle de sa part, une vibration qu'il ne semble pas remarquer mais qui s'impose dans un souffle, dans un murmure derrière les paroles dures. Et puis cette lueur dans son regard lui donne envie, pour ne première fois, de poursuivre une conversation. C'est presque inconsciemment qu'il tente de la provoquer, dans un espoir vain de croire qu'une vulgaire humaine pourrait éveiller un quelconque intérêt. « Puisque tu ne sembles pas comprendre qu'elle voit là une manière tout à fait élégante de lui glisser qu'elle est un être dépourvu d'intelligence si on vous autorise à emporter vos gourdes, c'est uniquement pour vous apprendre à réaliser vos missions tout en portant ce qui vous serait vital. » et non pas pour qu'ils en profitent à outrance. « Chaque entraînement, chaque ordre donné a pour but de vous mettre en situation, même les tâches les plus futiles, si tu ne supportes pas la chaleur ou le manque de soif... hé bien, je t'invite tout de suite à rentrer chez toi. » l'armée n'a pas besoin de ces personnes qui, sous le soleil, se plaignent. Nicolai n'a pas besoin d'assister à des spectacles aussi minables au quotidien. Pourtant, il y a ce il ne sait quoi qui, malgré l'audace de la gamine, l'empêche de partir. Ce qui devrait servir d'exemple pour une punition bien méritée semble plutôt avoir un parfum qui ressemblerait à l'odeur du sang pour un titan. Et comme une abeille, le commandant ne peut s'empêcher d'approcher. Surplombant la brune de ton son torse, les yeux baissés et ancrés dans les siens, alors qu'ils regardaient tantôt les doigts crispés par la colère de la soldate. Une réaction qui poussa le supérieur à amener sa propre main sur la gourde. Effleurant d'un geste désintéresser (et pourtant tout à fait maîtrisé) la peau de la cadette. « Commandant Netherval. Soldat, obéissez, votre gourde. » et son ton glacial pourrait pourtant réchauffer les tripes de l'enfant. La sévérité au coin des lèvres, l'ordre du bout des lippes. Son regard d'un bleu perçant attaquerait ses yeux s'il le pouvait. Mais on ne résiste pas à Nicolai, et Nicolai ne prends pas de force ce qu'il attends de ses interlocuteurs. Ainsi, ils restent là, les yeux dans les yeux, peau contre peau, et il attendra autant qu'il le faudra, que sa bête lâche prise. Que cette étincelle qu'il perçoit s'éteigne, bien qu'il l'apprécie à une valeur peu permise. Incapable de détourner les yeux, de manquant cette beauté irréelle.  
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Lucrezia Gartzea
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MessageSujet: Re: WICKED GAME (NICOZIA) WICKED GAME (NICOZIA) EmptyLun 2 Juil - 13:38


Quel injuste traitement pour la nymphette colérique que de se voir priver de sa tendre et chère boisson comme on priverait un animal sauvage de courir, un oiseau de voler. C’est là toute la grandeur de l’homme, se présentant à elle de son torse bombé ; encore une expression masculine trop forte. Dans un autre contexte, Lucrezia lui aurait bien ri au visage, lui rappelant que ce n’est pas un torse fort qui pourrait l’impressionner – et qu’elle est vile la créature, parce qu’elle ressent une chaleur particulière dans son être, mais elle s’amuse à la nier pour laisser place à son incompréhension -. « Je n'ai pas le souvenir de t'avoir demander ton avis. » La voix glaçante de l’homme se mesure à son insolence et il y a dans son regard, une expression inexplicable. Il faut dire que ce dernier fait tout pour paraître aussi froid qu’un glaçon – et elle mettrait sa main à couper qu’un glaçon pourrait avoir plus de cœur et de chaleur que cet homme de pierre -  alors elle n’a que ses mains pour serrer l’être devenu chair, élément qu’elle chérie de ses mains, le protégeant du grand méchant loup. « Puisque tu ne sembles pas comprendre, si on vous autorise à emporter vos gourdes, c'est uniquement pour vous apprendre à réaliser vos missions tout en portant ce qui vous serait vital. »  On vous autorise. Elle ne cherche même pas à regarder les rictus de son visage, à deviner à ce qu’il pourrait penser. Non, il y a cette rage au fond d’elle qui gronde, parce qu’il parle comme Nenya, a les gestes des dirigeants et les mots acerbes qui les accompagne. Il n’est pas un simple soldat ; dans sa façon de se positionner et de poser les syllabes avec sa langue. Le conflit interne la paralyse, l’oblige à scruter son regard pour y chercher la véritable identité. Qui es-tu, homme sans nom, homme sans cœur, que veux-tu ? La dernière fois qu’elle a posé cette question, elle avait quinze ans, et c’est une Osmer qui lui a répondu. Aujourd’hui, il n’a rien à voir avec la belle demoiselle et pourtant, ce sont les mêmes sensations qui la démangent comme une piqûre de moustique. « Chaque entraînement, chaque ordre donné a pour but de vous mettre en situation, même les tâches les plus futiles, si tu ne supportes pas la chaleur ou le manque de soif... hé bien, je t'invite tout de suite à rentrer chez toi. » La tête qu’elle ne baisse pas et pourtant, ce sont les lèvres qu’elle vient pincer de ses dents pour ne rien dire, ne pas contredire… Elle se rappelle des mots de son père et d’Anibal. Le premier disait que les ordres venus d’en haut sont à respecter dans la plus grande des politesses, et le deuxième lui répétait que la technique la plus utile est de contourner les ordres sans être vu. C’est un questionnement de logique qui fuse – et la belle sait faire chauffer le cerveau face à l’animal monstrueux qui se rapproche d’elle -. Il se rapproche, le méchant loup. Les griffes viennent se poser sur ses mains, se posent-elles réellement ? Elle l’ignore, elle sent juste les doigts qui viennent effleurer les siens. Elle qui le prend pour un monstre, le transforme en désignant les doigts. Le conflit la ronge alors qu’il saisit également la gourde à l’image d’une bouée de sauvetage dans un océan déchaîné. Les yeux qui ne cessent de s’observer, se découvrir. Que faire, Lucrezia ? Il est bien trop tard pour fuir, elle est désormais captive.  « Commandant Netherval. Soldat, obéissez, votre gourde. »  Son sang se glace ; Netherval, cinquième escouade. Il n’y a plus la colère, elle s’envole si vite quand c’est la peur qui prend le dessus et la surprise. Il connaît Nenya. Il connaît tant de monde que les yeux de l’enfant voyagent, tentent de fuir cette pression monarchique qui lui impose. La cachant du soleil parce sa grande taille, elle effectue un salut militaire de la tête. « Bonjour commandant. Soldat Gartzea ! » Elle ne sait pas si donner son nom en vaut vraiment la peine – elle connaît le commandant de par sa renommée et ses recherches et sait très bien qu’il est capable du pire – et le pire dans tout cela, c’est que cette peur, cette rage, tire en elle une adrénaline trop rare, et bien trop sauvage pour être domptée. C’est donc la gourde qu’elle garde, les mains qui descendent pour caresser ne serait-ce que d’un voile la fine couche de peau, sentir avec tendresse ce contact tandis que ses mains s’abaissent, penchent, et renversent l’eau. Ce n’est pas le bruit que pourrait faire l’herbe mouillé, non, cela est pire. Ses yeux s’abaissent vers le sol d’une mine des plus surprises – divine enfant, elle ne cessera jamais ses enfantillages – pour écarquiller les yeux face aux bottes du commandant mouillé. « Pardonnez-moi commandant … que je suis maladroite. Néanmoins, j’ai obéi à vos ordres et comprend toute l’importance de cette gourde. Après tout, c’est le résultat qui compte… Et il n’y a plus d’eau dans ma gourde. »  C’est d’un amusement des plus fous, comment la douleur dans son ventre peut la faire devenir encore plus espiègle. Le diable dans l’uniforme militaire, le bambin né dans ce miracle martial et pourtant, elle se fiche de l’humanité. Tout ce qui compte est sa liberté, et bien qu’elle soit difficilement docile, écouter les ordres de sa sœur ne lui est pas si compliqué. C’est face à l’inconnu, l’adrénaline, qu’elle relâche tout le contrôle, face à l’étranger qu’elle se laisse approcher pour mieux le repousser. C’est un chat sauvage à qui on ne peut donner une caresse sans l’apprivoiser. Elle est fougueuse et folle, fougueuse mais libre. Dévastée par le regard qui vient de la tourmenter.
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Nicolai Netherval
Nicolai Netherval
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MessageSujet: Re: WICKED GAME (NICOZIA) WICKED GAME (NICOZIA) EmptyMar 10 Juil - 11:13

Il aime déteste ce regard. Ce premier échange qui se veut rebelle. Cette résistance qui s'oppose, qui l'agace, qui le marque. Ces sourcils qui se froncent tandis qu'il s'approche. Cette colère qui remplace la peur habituelle. Il aperçoit, ce qu'on ne voit généralement pas. Et Nicolai a en horreur ce qu'il se trame ; ce que son cerveau clame. Attiré par l'impensable, le ventre qui s'emballe ; l'esprit malade qui s'offusque de l'irrationnelle sensation d'éprouver un petit quelque chose. Bataille intérieur, et pourtant inconnu du premier concerné. Une valse dans ses iris bleues azures, invisible, mais bien présente. Quelque chose qui danse, qui se bat, qui survit, puis qui meurt. Plus il parle, plus elle semble s'éveiller, s'énerver, plus il veut la contempler ; de moins en moins l'ignorer. Il parle, ordonne, indique, sans grande motivation, mais avec le ton de sa réputation. Infaillible, sec, dur, froid ; sans tendresse, ni même compassion. Aucune passion pour la race humaine. Le commandant scrute, attends qu'elle s'exécute, qu'elle le fasse sas broncher, sans le provoquer, sans penser un instant qu'elle peut avoir un quelconque mot à dire.

Pourtant, c'est
sa main
la sienne
qu'il vient effleurer.

Dans un ordre qui se veut exécuter, dans un regard qui se veut catégorique. Tenant la gourde sans forcer la soldate à faire ce qu'il demande ((ce n'est pas à lui de réaliser l'acte)), il se surprend à garder un doigt, un bout de peau, ridiculement minuscule. Un contact si infime qu'on le croirait irréel, mais qui est pourtant là et très inattendu de la part de cet être acerbe. Et des yeux qui ne vacille pas, qui scrute, qui regarde. On ne reconnaît là aucune action malvenue, ni improbable de sa part, mais qui pourtant à une signification étrangement irrégulière ; un truc qu'on ne peut pas déceler, pas expliquer. Quelque chose qui se passe sans même qu'il ne comprenne ce qu'il y a. Rien de plus qu'un ordre, qu'un commandant et qu'un soldat. Juste ça, une hiérarchie, et tout ce qui s'en suit.

Pourtant, il est encore là.
Nicolai n'est pas parti.
Ça ressemble à de l'acharnement,
peut-être,
pourquoi pas.

C'est alors qu'il remarque le changement, la lueur qui s'éteint, mais qui ne disparait pas. La flamme de ses iris brunes qui se soumet, d’apparence. Qui reste pourtant bien présente, qui attends sagement. Une curiosité bien avide alerte le plus vieux. Même l'ordre réalisé ne le pousse pas à s'en aller, comme il le ferait habituellement. Puis vient le bruit fracassant, et si doux à la fois, de cette eau trouble qui repose à présent sur ses bottes déjà bien lourdes. Suivi par des mots aussi bien agréables que détestables ; ce genre de parole qui vous pourri la journée, mais que vous ne pouvez oublier. Alors, presque à contre cœur, il lâche l'objet. S'éloigne. S'évade de ce tourment léger, de ce début de tempête incompris. Et ses mains atterrissent dans ses poches, l'air détaché, même pas contrarié. Un calme si paisible qu'il n'avance finalement rien de bon. « Bien, c'est dit, posé, sans promesse évidente que ça ne restera pas impuni, alors que quelque soit notre équipement il est toujours important d'en prendre soin. Vous me suivez après votre tâche terminée, et vous vous occuperez de l'ensemble des bottes de vos camarades. » et qu'elle soit honorée, parce qu'il se chargera lui-même de la superviser. Dans un rictus assez bien dissimulé, l'ainé s'amuse presque de devoir ajouter une tâche à chacune de ses maladresses ; quitte à passer les vingt prochaines heures avec elle ; alors que rester aussi longtemps avec un humain est toujours un calvaire, pour aujourd'hui le blond pourrait peut-être penser qu'une exception subsiste en la demoiselle. « La maladresse ne se contrôle pas je te l'accorde, mais je peux toujours limiter la tienne. » et qu'elle voit là, la promesse qu'elle ne se débarrassera pas de lui tout de suite. Qu'il lui appendra à contrôler l'agressivité qui a été présente à l'instant où il est entré dans son champs de vision -- contrôler n'étant peut-être pas le bon terme. Exploiter semble l'intéresse à plus grande échelle.
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