Comme si il n'avait que ça à faire. S'occuper des tâches aussi pu constructives. L'armée avait été le moyen le plus simple de pouvoir en apprendre plus sur les titans, désireux d'en voir de ses propres yeux. Pourtant, malgré les années, le rêve ne s'était pas réalisé. Bloqu" dans l'enceinte d'une caserne où il n'y a que des microbes en uniforme. Alors pour combler la frustration de ne pouvoir les approcher, Nicolai a finalement assouvi ce besoin en accédant à la tête des recherches menées sur les géants. Ce qui pouvait convenir pour l'instant, mais qui le rendait tellement plus blasé qu'à son entrée à l'armée où il pensait pouvoir en attraper.
Et le voilà sur son cheval, misérable soldat qui n'a rien à faire, qui doit se charger d'une patrouille à l'intérieur de mur Maria ; une ronde qui n'apportera rien au commandant ; qui lui fera perdre son temps. Assurément. Un carnet entre les doigts, le blond relit quelques écrits, quelques pensées, quelques informations. Puisque le pire n'est pas réellement ce tour, mais sa compagnie. Tâche pénible, doublé d'un parasite. Nicolai regrette presque son application en tant que soldat durant ces moments-là. Et il se sent déjà ennuyé quand il entends des pas fouler l'herbe, des pas qui se tairont quand il grimperont sur le second cheval qui accompagne le sien. « Tu es en retard. » pas besoin de le regarder, de vérifier qu'il s'agit ou non, de lui. À cette heure là, à ce lieu là, il n'y a que Sol qui pouvait débarquer. Puisque la mission réclamait le commandant et un de ses soldats.



@Sol Guerra

il va passer la journée les fesses sur un cheval. c'est clairement démotivant, déprimant même.

pas un jour ne passe sans qu'il ne regrette sa place au classement définitif. s'il avait réussi à se hisser au-dessus de ses camarades, il n'en serait assurément pas là. profitant du soleil sur une place de sina en faisant semblant de bosser, voilà ce qu'il ferait. et le mieux, c'est qu'il serait adulé pour ça. un doux rêve qu'il n'a même pas pu effleurer, apercevoir. une illusion qu'il s'est acharné à poursuivre sans réaliser qu'il était destiné au bataillon suicidaire.

il ne comprend d'ailleurs toujours pas comment il a pu se retrouver dans la cinquième escouade. il n'en a particulièrement rien à carrer des recherches sur les titans. s'il peut ne jamais en croiser ni même en entendre parler, ce serait parfait. malheureusement, avec un fanatique pour commandant, il se retrouve dans un sacré pétrin. encore plus quand ce dernier ne peut visiblement pas l'encadrer. la seule bonne nouvelle dans cette histoire, c'est que cet amour est réciproque. une véritable passion haineuse qu'ils partagent.

alors, quand il a appris qu'ils allaient devoir former un duo pour la journée, il a secoué la tête. comme s'il déclinait l'invitation, purement et simplement. sauf qu'on ne lui laisse pas le choix, bien évidemment. et le gamin se retrouve à traîner les pieds jusqu'à sa monture, à côté de laquelle se trouve déjà netherval. « t'avais qu'à faire comme moi, j'aurais été à l'heure comme ça. » l'impétueux qui ne s'habitue pas au vouvoiement, jamais. qui a la provocation comme vocation.

il grimpe bien vite et porte son regard au loin. maria. qu'est-ce qu'ils peuvent bien avoir à faire par là-bas ? « c'est quoi le but, en fait ? nous offrir une p'tite virée romantique ? »
non parce qu'il a beau chercher, il ne voit décidément pas de motif valable à cette escapade.

Les sourcils qui se froncent, chacun de ses mots sonnent comme une cloche. Ce son agaçant qui se répète, inlassablement dans son oreille. Strident et aiguë à la fois. Horrible symphonie qui va accompagner cette journée déplaisante. Nicolai défi les lois, allumant ce qui noircit ses poumons ; abîme la seule chose encore saine chez lui, son oxygène. Cet unique objet qui fera de cette journée quelque chose de plus agréable. D'autant plus quand ce parasite lui conseil de faire comme lui ; comme s'il allait vraiment s'abaisser à ce niveau. Lueur éternelle de dégoût dans le regard, cœur qui se soulève comme pour une nausée précoce. S'il y a bien une race à laquelle il ne veut pas s'abaisser, c'est l'Homme. Quand bien même il en reste un.  « Tu ne t'adresses pas à ton pote. » qu'il surveille ce qui sort de sa bouche, s'il tient à dormir en rentrant. Nicolai n'est pas Rafael, ce n'est pas son ami, mais son supérieur. Il n'aurait aucun scrupule à lui faire récurer les écuries avec une simple plume. La nuit entière. Ses élans de rébellion ne changent rien à sa situation ; Sol est un soldat, ni plus, ni moins.

« Tu n'es pas mon genre, ne sois pas trop déçu. » un souffle de brume épaisse, des lèvres ironiques, des yeux aussi froids que leur couleur. Lui-même, en vérité, ne voit pas trop l'intérêt de cette mission ; il n'y a rien à surveiller, vu qu'il n'y a pas de danger. « Ce sont des idiots, des idiots qui veulent continuer de se rassurer. » le commandant indique alors de la tête qu'ils démarrent l'ordre. Les champs étant les premières zones de visites.

pas son pote, pas son pote...
certes. et pourtant, sol ne parvient toujours pas à le considérer comme son commandant. bien sûr, lorsqu'il termine le visage en sang ou bien la peau des mains arrachée sous ses ordres, il finit par comprendre. mais la sanction n'a qu'un résultat misérablement éphémère sur le gamin orgueilleux. à croire qu'il aime provoquer son supérieur, constater ce regard méprisant à souhait sur sa personne. peut-être que c'est l'attention que lui porte involontairement netherval en réagissant ainsi, qui lui plait.

« j'aurais cru, pourtant. mais t'en fais pas, mon égo s'en remettra parfaitement. j'voudrais pas voler la vedette aux titans. » qu'il dit simplement. inconscient qu'il va se prendre une raclée, à force de jouer au plus malin. que c'est ce qui arrive tout le temps ; à la caserne, au sein de son escouade, auprès de nicolai... et pourtant, le mioche continue. il semble qu'il ne soit pas chez les suicidaires pour rien.
il joue au faussement vexé, alors qu'il est finalement bien plus concentré sur la mission à venir. pas pour mettre toutes les chances de son côté de la mener à bien, non. il s'y intéresse plutôt dans le sens où il aimerait en comprendre pleinement l'intérêt. aller se balader aux abords du mur maria, là où la misère règne en maître et les plus insignifiants des êtres humains vivent... à quoi bon ?
« pour une fois qu'on est d'accord, commandant ! » son ton se teinte d'ironie et, pour la énième fois, il laisse un sourire fier décorer ses lippes malhabiles.

ils chevauchent à travers champs. certainement aussi las l'un que l'autre. « j'aime pas les balades à ch'val. » incapable de ne pas se plaindre de sa situation. éternel insatisfait.